Troisième semaine (29 mars-3 avril) : l’activité à distance se met en place…
Du côté de l’apprentissage des savoirs de base (dispositif Visa de la Région et Programme d’Insertion du Département) : une moitié des apprenants contactés s’est dite intéressée à garder le contact et à poursuivre le travail de formation. Chacune des trois formatrices accompagne cinq à six apprenants. Les supports sont divers en fonction des équipements de chacun : ordinateur, tablette avec internet, smartphone ou téléphone.
Les ateliers ludiques et pédagogiques du vendredi après-midi continuent sous d’autres modalités. Des groupes facebook de jeux en ligne ont été constitués, avec trois tranches horaires. Les habitués s’y retrouvent, les jeux sont variés. On a joué par exemple au Ship Bo – qui connaît ? Des pistes sont ouvertes pour associer les enfants à des jeux qui leur sont adaptés, des ressources ludiques et culturelles leur sont offertes.
Des contacts permanents sont maintenus avec les uns et les autres, par relations directes mais aussi grâce à la réorganisation du Facebook.
Et puis, si l’on regrette tous l’abandon de certains projets qui devaient animer le quartier en avril, entre autres les séances de projection avec UnisCité, des liens perdurent voire se renforcent avec des associations partenaires. Et C’est Possible Autrement via sa médiatrice sociale est déjà occupée à la préparation de chantiers à venir : les contacts se poursuivent avec Antre-Peaux autour d’animations pour accompagner les démolitions de trois tours par « foudroyage » en fin d’année, des réunions sont prévues avec des enseignants sur ce projet pour associer élèves et parents, d’autres projets sont envisagés autour de la parentalité.
Il nous faut trouver des réponses adaptées à une situation générale inédite et à des situations particulières. Il nous faut sortir de notre zone de confort et expérimenter d’autres modalités de travail. Il nous faut inventer avec la préoccupation constante de ne pas mettre en insécurité les apprenants. C’est un défi, et comme tout défi cela a aussi quelque chose de stimulant. Et puis, nous nous appuyons aussi sur ce que nous savons et avons l’habitude de faire (le contact et l’accompagnement personnalisés, la mise en lien). Tout cela grâce à la mobilisation et au professionnalisme des salariées, à la coopération des apprenants, des habitants et des joueurs qui ont fait le même pari que nous, mais aussi aux petits signes d’amitié et d’encouragement qui nous sont parvenus. Merci à tous et toutes !
Une fois de plus nous prouvons, en marchant, que c’est possible… autrement.
A suivre !
En attendant des jours meilleurs, bon courage, prenez soin de vous et des autres, et n’hésitez pas à donner de vos nouvelles.
Ce 6 avril 2020