Nous donnons aujourd’hui la parole à Bénédicte Frebault, médiatrice sociale au sein de l’association depuis novembre 2019, recrutée sur un poste d’adulte-relais, et dont une des missions est de contribuer au renforcement du lien social dans les quartiers de la politique de la ville (QPV), entre autres dans le quartier du Moulon où nous sommes installés. Elle s’est particulièrement investie depuis le début de la crise dans la mobilisation des réseaux sociaux.
« Depuis le confinement nous éditons des publications presque tous les jours et elles sont suivies et partagées par les internautes, associations et individuels. Ceci autour de quatre entrées :
- des informations liées à la crise du coronavirus (consignes d’hygiène, numéros d’urgence, attestation de déplacement, informations gouvernementales, etc.) et au confinement (comment faire du sport, s’occuper chez soi…)
- des informations culturelles issues de nombreux sites (chaînes TV, cinémas, associations culturelles, musées, radios, quotidiens, You Tube, etc.)
- un partage d’informations émanant des autres associations (RERS, ACEP, Epicerie Solidaire, Antre Peaux, RIVAGE, etc.)
- des liens directs, individuels ou collectifs, avec les habitants, adaptés aux usages des destinataires (du texte aux émoticônes).
Peut-on en avoir quelques illustrations ?
Des photos ou documents comme ce « jeu de l’oie de la forme » :
Des liens directs vers un film, un concert, un reportage, une histoire, une lecture, comme ce lien vers cette belle histoire du « Roi sous la lune » :
Un écrit illustré pour « interpeller » le public :
Et quelle forme cela peut-il prendre ?
- Une page « C’est Possible Autrement » ouverte à tout le monde, même ceux qui n’ont pas Facebook
- Un profil « C’est Possible Autrement » ouvert aux abonnés, au nombre de 350 à ce jour où les publications sont mieux ciblées.
- Un groupe « Parents et Accompagnants d’enfants C’est Possible Autrement » sur invitation ciblée (parents de C’est Possible Autrement ou parents habitants des quartiers QPV). Six parents ont intégré le groupe à ce jour et nous espérons bien intégrer encore d’autres parents ou accompagnants d’enfants que nous connaissons bien. Nous éditons en moyenne 3 publications quotidiennes couvrant toutes les tranches d’âges de la petite enfance à l’adolescence. Ces publications permettent de trouver des idées pour occuper les enfants de manière ludique et pédagogique, comme accéder à des activités culturelles, manuels ou sportives, trouver des explications simples pour leur expliquer la situation actuelle liée au coronavirus, échanger sur des thèmes ou des problématiques variés, solliciter les enfants à participer à la vie à la maison…
- Un groupe « Joueurs de l’atelier ludique C’est Possible Autrement » sur invitation également (joueurs du vendredi et nouvelles personnes amenées par ces joueurs) – 20 inscrits à ce jour – séance hebdomadaire de 3h pour jouer ensemble, mais les joueurs peuvent aussi jouer en dehors de ce créneau horaire.
Dans chacune des formes, le public a la possibilité d’interagir en laissant des commentaires visibles sur les pages ou plus discrètement via Messenger.
Peut-on déjà tirer des éléments pour un premier bilan de la démarche mise en place ?
La crise actuelle est accélératrice d’une démarche déjà enclenchée au sein de l’association depuis plusieurs années et vectrice d’innovation.
En effet, son caractère inattendu tout autant qu’inédit nous a forcés à nous adapter rapidement et à inventer sans cesse une nouvelle manière de créer du lien. C’est un défi que nous avons relevé et nous constatons, avec bonheur, que notre public s’est aussi adapté à ce brusque changement.
Chaque jour, nous augmentons notre « audience » en nombre de vues par publications et en nombre d’abonnés. Certains interagissent en laissant des commentaires, en partageant nos publications, en « likant » ou bien encore en nous écrivant sur Messenger.
Nous nous efforçons d’avoir une bonne réactivité et notre temps de réponse est en moyenne de 4 minutes.
Ces nouvelles formes de communication ont aussi permis de renforcer notre lien avec le réseau des acteurs sociaux de Bourges, d’échanger nos connaissances et de nous encourager mutuellement. Nous sortirons de ce confinement plus fort encore et plus soudés !
Enfin nous avons vu aussi fleurir des échanges entre les personnes, notamment à travers les groupes Joueurs ou Parents, via Messenger en dehors de nos propres actions. Ce sont des liens qui se créent ou se renforcent et c’est assurément des liens qui resteront à l’avenir. »
Merci à Bénédicte pour cet écho de la vie de l’association et de sa mission qui se poursuit… autrement.
A suivre !
Et en attendant des jours meilleurs, bon courage, prenez soin de vous et des autres, et n’hésitez pas à donner de vos nouvelles.
(Pourquoi ne pas nous envoyer une « carte postale », un texte, une photo… ?)
Ce 23 avril 2020