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Quartier du Moulon à Bourges

Déambulation, entre danse et théâtre au Moulon ce samedi 7 octobre

Ils s’appellent Lola, Damien et Sophie. Venus d’on ne sait quelle planète, ils nous content les quartiers d’hier à aujourd’hui. Passé le stade de la curiosité, ils ont su capter l’intérêt de nombreux habitants : des gamins en trottinette à ceux aux fenêtres des tours, des parents fiers de voir leurs enfants évoluer avec la troupe aux habitants descendus des tours, il y avait un mélange d’intrigue et d’amusement sur les visages.

 

« La condition ouvrière » de Simone Weil se glisse naturellement entre des témoignages d’habitants recueillis par Georges Buisson, dans « Les choses de la vie ».

Les artistes de la Compagnie N/C ont su extraire des paroles qui sonnent justes, qui résonnent vraies pour nombre d’habitants présents. C’est le cas de ce paragraphe de la « sixième semaine » du « Journal d’Usine (1934-1935) de Simone Weil :

Cofinancé dans le cadre du Contrat de Ville de Bourges, cet évènement culturel participe à un travail de mémoire dans le quartier, en partenariat avec le Service du Patrimoine et l’école élémentaire du Grand Meaulnes.

Nous, C’est Possible Autrement, avons servi de base logistique, des répétitions au jour même. Notre médiatrice sociale, Bénédicte Frebault, a su promouvoir le spectacle auprès des habitants du Moulon pour que les plus concernés puissent y participer.

La représentation se termine par la proposition de laisser trace d’un rêve, comme celui du petit au bras cassé qui rêve que le temps plâtré passe plus vite… Tous ces rêves iront, en fin de déambulation, rejoindre ceux déjà écrits par les enfants de l’école du Grand Meaulnes.

Ils nous auront donc fait un peu rêver, Lola, Damien et Sophie grâce à cette déambulation. Ils auront aussi permis que la poésie, le théâtre, la danse soient accessibles à tous, parce qu’au pied des tours, sous la fenêtre de ceux qui n’oseront descendre.

Tant de mots vont résonner ces jours prochains entre C’est Possible Autrement et l’école du Grand Meaulnes, ceux d’habitants, ceux de Simone Weil, ceux de Jean Tardieu et ces derniers de Claude Lemesle :

« Il faut vivre, l’azur au-dessus comme un glaive
Prêt à trancher le fil qui nous retient debout
Il faut vivre partout, dans la boue et le rêve
En aimant à la fois et le rêve et la boue… »

Extrait de "Il faut vivre" écrit par Claude Lemesle pour Serge Reggiani